Résultats du sondage « Bénévolat et Vous? » 134 répondants
Dans ce sondage qui n’a pas de valeur scientifique (échantillon non représentatif de la population française), les objectifs étaient de mesurer :
Sur l’importance du bénévolat dans le quotidien des personnes répondantes, trois populations, d’importance égale, se distinguent : La première à 36%, est celle qui ne pratique pas le bénévolat. Parmi ces derniers, les « non pratiquants » mettent en avant des raisons bien différentes : 1,5% ne le pratiquent pas par volonté assumée « si je peux j’évite », alors que 13% aimeraient mais déclarent ne pas pouvoir être bénévole, et 21% affirment ne jamais faire de bénévolat « faute de temps ». Le mécénat de compétence pourrait être une solution intéressante qui permettrait à près d’un français sur cinq de jouer un rôle dans le bénévolat, ce qui serait un plus indispensable à de nombreux projets tant culturels que sociaux. La deuxième population à 33%, est celle des personnes, qui pratiquent occasionnellement le bénévolat. Occasionnellement mais la pratique est murement réfléchie et choisie ! « Quand cela en vaut vraiment la peine ». Pour ces personnes, il faut une bonne structuration des projets proposés, et surtout un encadrement adapté La troisième population à 31%, est celle des répondants pour qui la pratique du bénévolat est courante, pratique qui fait partie intégrante de leur quotidien. Cette troisième population, même si c’est la moins importante représente néanmoins une capacité d’action remarquable. Ces personnes pourraient être encore davantage mobilisées, elles le souhaitent mais il faudrait un travail encore plus approfondi des associations et structures pour mobiliser de façon toujours plus structurée, organisée et cohérente face à l’ensemble des projets locaux et privé souvent désorganisé et sans capacité à se faire connaitre des bénévoles. Sur le rôle attendu par les bénévoles, même si les questions ouvraient sur un choix centré uniquement sur le patrimoine historique, on constate très nettement un choix largement orienté vers les travaux manuels. 33% des répondants, se disent se voir en « intendant de la restauration qui trie ardoises, tuiles et tomettes », et 27% plutôt en chevalier « qui chasse les ronces des vieux châteaux ». Le rôle de guide arrive ensuite à 20%, suivi à 9% des rôles d’animation d’une association de sauvegarde, et toujours à 9% pour le rôle d’organisation d’événements et animations festives. A noter que seuls 1,5% des répondants seraient prêts à aller chercher des fonds et subventions. Sur le temps que les répondants sont prêts à donner pour ces différents rôles, l’engagement ne doit pas être formalisé et installé. En effet, 63% des répondants se disent prêt à être bénévole « ponctuellement, un petit camp de quelques jours dans l’année ». Ensuite, 20% se disent prêts à donner une journée par mois, et on tombe à 15% un jour par mois. A noter que seuls 3% des répondants se disent prêts à donner au maximum « une heure par mois et encore ». En conséquence, même si dans leur quotidien les répondants ne pratiquent pas le bénévolat pour 36% d’entre eux, majoritairement faute de temps, 97% des répondants se verraient bien donner entre un jour par mois et quelques jours dans l’année pour un projet qui en vaut vraiment la peine. Il est donc essentiel de pouvoir mobiliser cette volonté et énergie qui ne demande qu’à se rendre utile. Il est nécessaire pour les particuliers, mais aussi les petites associations de pouvoir disposer de moyens mutualisés pour encadrer, communiquer, valoriser ces mobilisations de bénévoles. L’expérience des bénévoles doit être réussie de l’engagement, jusqu'à la sortie. Pour des particuliers qui oeuvrent dans la sauvegarde du patrimoine inscrit ou classé Monument Historique, la vie de la restauration mobilise déjà à temps plein. Gérer seul, en plus des camps de bénévole est une responsabilité et tâche difficilement compatible avec l’énergie déjà engagée par ailleurs. En revanche, les associations d’organisation de camp de bénévoles sont encore trop rare. Remparts qui oeuvrent en ce sens devrait être largement copié par d’autres et s’ouvrir sur les projets privés qui eux aussi peuvent offrir un intérêt social, culturel majeur et défendre un patrimoine en péril. Les associations de défense du patrimoine pourraient également se mobiliser, pour au-delà de leurs activités traditionnelles (mobilisations politiques pour défendre telle telles cause, prix pour les restaurations…), devenir davantage maitre d’oeuvre de chantier de bénévole bien encadré, accompagné et valorisant tant pour le bénévole, les propriétaires d’édifice classé, que le monument lui-même. Enfin, l’organisation de chantiers de bénévoles sur monument historiques, devrait intéresser tant le ministère de la culture que celui du tourisme et de l’économie, car c’est un des moyens novateurs de développer un tourisme moderne, et porteur de sens. C’est une façon de faire partager les savoirs et donc l’histoire de nos édifices et de la façon de les construire et de les développer. C’est un façon de tisser de nouveaux liens sociaux, et permettre une diffusion différente de la culture et de l’histoire. C’est également une autre façon de lutter contre le désert territorial de certains départements ruraux en permettant un tourisme raisonné là où peu de monde prend le temps de s’arrêter. Il y a donc une place insuffisamment couverte aujourd’hui pour cette forme d’action collective au service du patrimoine (et des autres secteurs pouvant mobiliser le bénévolat).
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Septembre 2020
AuteurBlog sur Meauce et plus généralement sur le patrimoine. Blog tenu par la famille qui restaure Meauce, Séverine, Alexine, Isaure, Vicky et Cédric |